vendredi 20 novembre 2015

3348 - Élever le débat avec un authentique spécialiste. Politique de l’autruche. Point de vue de Eric Denécé du Cf2R (Centre Français de Recherche sur le Renseignement) : « L’unité nationale affichée par les politiques n’est qu’un leurre. ».



Résumé :
Notre ennemi Daesh bénéficie du soutien de l’Arabie saoudite, du Qatar et de la Turquie, trois alliés majeurs de l’Occident, des États-Unis et de la France !
Ryad (Arabie), Doha (Qatar) et à un moindre degré Ankara (Turquie) sont sans aucune ambigüité les inspirateurs et les soutiens des mouvements islamistes radicaux et terroristes actuels.
Vouloir apporter une solution au problème sans dénoncer le rôle essentiel que jouent ces États est absolument vain.
Nous sommes donc dans un déni total de réalité.

Editorial n° 42 de novembre 2015, du Cf2R.

BREFS EXTRAITS.
« La guerre… mais contre qui ? »
«… Daesh n’est qu’une composante du courant minoritaire ultra-radical et rétrograde de l’islam qui est le véritable ennemi. Il puise ses références dans les écrits d’Abdel Wahhab et des Frères musulmans. Le wahhabisme a donné naissance à l’Arabie saoudite, l’un des Etats les plus rétrogrades de la planète ; et l’idéologie néfaste des Frères musulmans est à l’origine de presque tous les groupes terroristes islamistes apparus depuis les années 1970, jusqu’à Al-Qaida et Daesh… »

«… Par ailleurs, si Daesh parvient à maintenir son emprise sur l’Irak du Nord et l’Est de la Syrie, c’est parce qu’il bénéficie de nombreux soutiens, directs ou indirects, d’États qui partagent ou prônent ce même radicalisme religieux : l’Arabie saoudite, le Qatar et la
Turquie, trois alliés majeurs de l’Occident, des États-Unis et de la France. »

« …le recueillement pour nos morts ne doit en aucun cas nous exonérer d’une introspection sur notre part de responsabilité dans ce drame, sauf à poursuivre la politique de l’autruche et à attendre passivement que d’autres attentats aient lieu. L’unité nationale affichée par les politiques n’est qu’un leurre. Elle est d’abord destinée à leur laisser le temps pour ne (presque) rien changer. Jouer les va-t-en-guerre sans nommer ceux qui sont à l’origine du phénomène djihadiste et vouloir demeurer alliés des États encourageant cette forme d’islam rétrograde et barbare relève de la compromission. »

« L’absurde position de la France »

Les pseudos démocrates que soutien la France en Syrie sont à l’image de Lamia Nahas qui a écrit : « nécessité de carboniser les minorités… » « Je regrette Hitler et le sultan ottoman Abdel Hamid, qui a exterminé les Arméniens. »

Voilà un des hommes, modérés, que nous soutenons en Syrie, contre « le boucher Bachar Al-Assad !!! »

Denécé : « S’il ne fait aucun doute que nous ne devons ni légitimer ni apporter notre soutien à des dictatures ou des régimes autoritaires, opprimant leur population, il nous revient toutefois de ne pas provoquer leur remplacement par des régimes pire encore…

CONCLUSION
Ma conclusion, tirée d’Eric Denécé :

« Surtout, aucun de nos dirigeants politiques, de droite comme de gauche, n’a explicitement dénoncé la responsabilité des États étrangers sponsors du terrorisme.

Nous sommes donc dans un déni total de réalité.

C’est pourquoi, les mesures prises pour faire face à la menace seront nécessairement inappropriées. »

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